Mais mieux vaut tard que jamais...! D'autant que la présentation proposée par l'intervenant indépendant, a permis de mettre en lumière la gestion vertueuse de l'ancienne municipalité. On a ainsi appris que sous l'ancienne mandature, l'investissement avait été des plus soutenus avec une moyenne de plus de 22M d'€ par an. Un effort colossal qui n'a pourtant entamé en rien, toujours au dire de l'expert et chiffres à l'appui, l'épargne de la ville, ni peser sur une fiscalité inchangée depuis des années. Quelques vérités qu'il était opportun de rappeler publiquement.
L'exercice aurait pu être encore plus utile si la nouvelle majorité avait cru bon de confronter le cadre financier contraint dans lequel notre ville est appelée à évoluer, avec les projets dont elle parle parfois, mais dont nous n'avons pas encore vu le début d'une esquisse. Car l'action municipale est en effet aujourd'hui tellement "transparente", aux dires notamment de le première adjointe, qu'elle en devient carrément invisible.
Ce qui est particulièrement préjudiciable, tant pour les entreprises locales qui comptent sur la commande publique pour soutenir une activité en berne, que pour les Bastiais qui attendant déjà la finalisation de la voie douce ou encore la mise en chantier prochaine du parking Gaudin, englué dans les lenteurs du nouvel exécutif municipal sans parler du port de la Carbonite, qu'il nous appartiendra de porter et de défendre encore à l'avenir face à des artisans de l'immobilisme, à la mauvaise volonté avérée.
Un soir de conseil bien triste en somme, à l'image d'une équipe municipale en panne, déjà prise aux pièges de la hausse de son fonctionnement, mais qui devra pourtant faire face au mur du réel qui se dresse à présent devant elle, si elle ne veut pas mener notre ville à une faillite. Pour notre part, nous serons là, dans une démarche d'opposition vigilante et constructive pour faire valoir les intérêts de Bastia et des Bastiais. Car ils auront besoin demain encore d'indispensables services publics de qualité, sans payer le prix d'une fiscalité galopante. Et nous y veillerons.